En quelques années seulement, Ciryl Gane est devenu l’un des visages incontournables du
MMA mondial. Avec son style atypique, alliant puissance et élégance, ce combattant
français s’est forgé une réputation unique dans l’univers impitoyable des poids lourds. Mais
qui est vraiment cet athlète qui redéfinit les codes de son sport ?

Une ascension éclair

Né le 12 avril 1990 à La Roche-sur-Yon, Ciryl Gane n’a pas toujours rêvé de devenir
combattant. D’abord passionné de sport collectif, il se tourne vers le basketball et le football
avant de découvrir tardivement les sports de combat. Diplômé d’un BTS en management, il
débute sa carrière professionnelle en tant que vendeur, sans jamais imaginer le destin qui
l’attendait.

Ce n’est qu’en 2014, à l’âge de 24 ans, que Gane entre pour la première fois dans une salle
de Muay Thai. Très vite, son potentiel physique et sa coordination impressionnent. Ses
débuts en compétition sont fracassants : il enchaîne les victoires en Muay Thai
professionnel, affichant un bilan invaincu de 13 victoires, dont 9 par KO.
La rencontre qui change tout

En 2018, Ciryl Gane fait une rencontre décisive : Fernand Lopez, fondateur de la MMA
Factory. Lopez détecte immédiatement un potentiel hors normes et propose à Gane de se
lancer dans les arts martiaux mixtes (MMA). Bien qu’il soit novice dans la discipline, Gane
s’adapte rapidement grâce à son bagage en Muay Thai et sa capacité à assimiler de
nouvelles techniques.
Dès ses débuts professionnels en MMA, il impressionne par sa maîtrise. En août 2018, il
décroche le titre de champion des poids lourds de la TKO, une organisation canadienne de
renom, dès son premier combat. La suite est tout aussi fulgurante : recruté par l’UFC en
2019, il entame une série de victoires spectaculaires qui le propulsent au sommet de la
catégorie.

Un style unique

Ce qui distingue Ciryl Gane des autres combattants poids lourds, c’est avant tout son style.
Alors que cette catégorie est souvent associée à des échanges brutaux et à des KO
spectaculaires, Gane incarne une approche technique et fluide, rare pour un combattant de
sa stature. Surnommé « Bon Gamin », il allie précision, mobilité et intelligence de combat.
« Ciryl est un poids lourd qui se déplace comme un poids moyen », résume Fernand Lopez.
Cette mobilité, associée à une défense solide et à une gestion impeccable de la distance, en
fait un adversaire redoutable. Gane ne se contente pas de frapper fort, il construit ses
victoires avec patience, exploitant chaque opportunité avec un sens tactique aiguisé.

L’apothéose et les défis

En août 2021, Ciryl Gane marque l’histoire du MMA français en devenant champion
intérimaire des poids lourds de l’UFC après une victoire impressionnante contre Derrick
Lewis à Houston, au Texas. Ce titre le place en ligne directe pour un affrontement très
attendu contre Francis Ngannou, son ancien partenaire d’entraînement à la MMA Factory,
pour unifier la ceinture.
Bien que Gane s’incline face à Ngannou en janvier 2022 dans un combat serré, il prouve
qu’il appartient à l’élite mondiale. Toujours souriant et humble, il garde les pieds sur terre, se
concentrant sur son objectif : devenir champion incontesté des poids lourds.

Un ambassadeur du MMA

Au-delà de ses performances sportives, Ciryl Gane est devenu un véritable ambassadeur
pour le MMA en France. Charismatique et accessible, il contribue à populariser une
discipline encore jeune dans l’Hexagone. Sa personnalité contraste avec l’image souvent
brutale des combattants : Gane se décrit comme quelqu’un de simple, attaché à ses racines
et à ses proches.

L’avenir d’un géant

À seulement 34 ans, Ciryl Gane reste au sommet de sa carrière et continue d’évoluer.
Chaque combat est une nouvelle étape dans sa quête de perfection, et les fans du monde
entier attendent avec impatience de le voir à nouveau en action.
Ciryl Gane n’est pas seulement un combattant, il est une œuvre en mouvement, un artiste
dans une catégorie où la brutalité prédomine. Avec lui, le MMA devient un ballet, où chaque
geste est pensé, chaque coup est calculé. Et si « Bon Gamin » nous apprend une chose, c’est
qu’il n’a pas fini d’écrire son histoire.